Attention : si vous accédez au site avec l’adresse «chemin-des-vignes.pagesperso-orange.fr», pensez à modifier votre lien.
La redirection automatique vers «pbonsai.fr» ne sera plus active à partir du 5 septembre 2024 !
TECHNIQUES DE MISE EN FORME DES BONSAÏ
Les techniques de travail des bonsaï, mises au point au cours de siècles et en constante évolution, sont nombreuses et variées. Elles constituent toute une palette à notre disposition pour créer nos arbres.
Cependant, leur utilisation systématique, même à des fins d’expérimentation, entraîne des risques à la fois sur leur santé et sur leur pérennité.
Il est indispensable de différencier le mise en œuvre de ces techniques en fonction des caractéristiques des espèces concernées.
Un arrosage soigné et adapté est indispensable à la bonne santé des bonsaï.
Il peut également prendre une part active à leur mise en forme dans le cas particulier des pins : au moment de l’allongement des chandelles, une diminution de l’apport en eau peut permettre de limiter leur croissance.
Cette technique est cependant à appliquer avec précautions, les pins ne montrant pas immédiatement de signe de déshydratation.
L’apport d’engrais est nécessaire à la croissance des bonsaï : sans elle, il n'y a pas matière à façonner.
La sélection des périodes d’application et du dosage des fertilisants participent pleinement aux travaux mise en forme.
Pour les caducs, un choix judicieux du type d’engrais de printemps et de la date de début de fertilisation permet de limiter la longueur des entre-nœuds ; pour les conifères, il permet de mieux contrôler la croissance des chandelles.
A travers le choix du substrat, on peut favoriser un type ou un autre de développement des racines et, donc, la formation de leur départ visible (nebari).
En choisissant des grains grossiers, on limite la ramification et on favorise des racines fortes. Dans le cas contraire, ce sont les fines racines qui se développent.
Bien entendu, ce choix est à moduler selon les espèces et leur besoin de drainage.
Le développement de la ramure est lié avec celui des racines. En général, plus les radicelles sont nombreuses, plus la ramification est fine. Ce raisonnement est principalement valable pour les feuillus.
Dans certaines espèces, les canaux de sève vont directement d’une racine (ou d’un groupe de racines) à une branche (ou un groupe de branches).
La taille de la première au cours d’un rempotage entraine le dépérissement de la seconde.
Le pincement pratiqué au bon moment, en dehors de son utilité dans le maintien de la forme du bonsaï, permet de favoriser le développement de la ramification sur des feuillus et les persistants.
Pour les pins, sa principale utilité est de limiter la croissance des chandelles.
Des techniques avancées sont utilisées pour favoriser la ramification de ces conifères.
La taille de structure porte principalement sur les branches primaires de l’arbre. C’est l’activité reine – et la plus satisfaisante – dans la création et la mise en forme des bonsaï : les résultats sont immédiatement visibles et appréciables.
Il convient cependant, avant de couper une branche, en particulier sur les conifères qui ont du mal à émettre des bourgeons sur du vieux bois, de se poser la question de l’utilité de la mise en œuvre d’une autre technique (ligature, haubanage, jin, …).
Les jin (branches morte, sans écorce) peuvent participer activement à l’esthétique d’un arbre en vieillissant son aspect général. Ils peuvent également constituer les « souvenirs » de branches qui ne pouvaient pas participer directement à la mise en forme parce qu’incohérentes avec les autres.
Contrairement aux idées reçues, les espèces qui supportent le mieux le vieillissement du bois mort sont celles réputées les plus tendres en menuiserie, tel les pins. A contrario, les espèces réputées dures, comme de chêne, se dégradent beaucoup plus rapidement en étant exposées aux éléments.
L’usage du bois mort sur les feuillus est donc à utiliser avec précaution sur les persistants et avec la plus grande parcimonie sur les caducs.
Pour les mêmes raisons de durabilité, les shari (parties de tronc sans écorce) sont utilisés sur les pins et surtout sur les genévriers dont la couleur claire contraste avec le brun-rouge des veines vivantes, donnant des arbres impressionnants.
Ils reflètent également les conditions de vie de ces espèces dont la vie montagnarde est soumise à la rudesse des conditions climatiques.
La mise en œuvre de ces techniques nécessite pratique et savoir-faire pour ne pas couper les veines vivante et … faire mourir l’arbre.
La technique de ligature est un moyen efficace de mettre en forme les bonsaï : elle a été, à l'origine, développée dans le but de la production commerciale de masse.
Quasiment indispensable à la formation des conifères – des pins en particulier – elle est plus délicate sur les feuillus dont l’écorce est plus fine et se marque très rapidement de manière quasi définitive. Les branches des caducs sont également plus cassantes, rendant la tâche risquée.
Le haubanage est une technique beaucoup plus ancienne et traditionnelle que la ligature.
Il est praticable non seulement avec des fils métalliques, mais également avec de simples ficelles.
Il est applicable à tous type d’arbres sans inconvénient majeur à condition de protéger l’écorce des branches sur lesquelles les fils métalliques prennent appui.
Il constitue souvent une bonne alternative à l’usage de la ligature pour les caducs.
Copyright © 2008-2024 - Tous droits réservés
dernière mise à jour : 28 août 2024