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TRAVAIL DES RACINES DES BONSAÏ
Le travail des racines est un des fondamentaux de la formation et de l’entretien des bonsaï. Il participe à la fois à la santé de l’arbre et à son développement esthétique. Négligé, il est à la source de pertes de branches, voire de l’arbre lui-même, dont les causes peuvent paraître mystérieuses au seul examen de la partie aérienne.
Le nebari (ou départ des racines, collet) est la partie visible des racines. Il se situe là ou le tronc s’évase progressivement pour constituer l’ancrage de l’arbre dans le sol. Il participe pleinement à l’esthétique du bonsaï.
Le pain racinaire (motte) est constitué de l’ensemble des racines et radicelles enfouies dans le sol. Il assure l’alimentation en eau et en nutriments de l’arbre.
Sous le pain racinaire, on ne conserve que les radicelles ; les plus grosses racines sont coupées.
Pour les arbres à feuilles caduques en bonne santé, cette opération ne présente que peu de risque tant qu’on ne taille pas plus de 50% des racines actives.
Pour les conifères, il faut être plus prudent en ne dépassant pas 30% et en s’assurant, à chaque suppression de racine, que l’arbre dispose de radicelles de remplacement.
Sur certaines espèces, comme les genévriers (Juniperus), les racines et les branches sont liées par des canaux de sève spécifiques : couper une racine peut faire mourir la ou les branches associées.
La profondeur des pots de nos bonsaï est limitée. Le pain racinaire, au moment du rempotage, occupe tout l’espace disponible.
Pour libérer l’indispensable espace de croissance, on laisse entre 0,5 et 2 cm disponibles en dessous et sur les côtés des racines, selon la taille du pot.
Les racines inutiles sont donc élimées : les mortes, celles qui ne présentent pas de radicelles ou qui sont trop longues.
On ne conserve pas non plus les racines qui poussent directement vers le bas en les coupant au plus près de leur base, ou celles qui poussent vers le haut, cas plus rare mais pouvant advenir lorsque le substrat est devenu trop compact.
Le mode de développement des racines que nous recherchons doit conjuguer les besoins de l’arbre avec l’esthétique du collet. Il nous faut donc arbitrer, à chaque empotage, entre les fines radicelles et le développement nécessaires de racines plus grosses, destinées à former un nebari adapté à l’espèce et à la forme du bonsaï.
Dans cet exemple, sous le manche de la pince, une racine se développe bien vers l’extérieur (ce que nous recherchons) mais risque de grossir démesurément et de provoquer une déformation trop importante dans cette direction.
Comme elle se divise en deux, la partie la plus grosse sera coupée pour ne conserver que la plus fine (au niveau du coude).
Dans ce second exemple, la racine de gauche se développe parallèlement à celle de droite, bien qu’elle soit issue d’une autre racine poussant, quant à elle, radialement par rapport au tronc. La racine d’origine disposant de radicelles suffisantes pour continuer à l’alimenter, la racine de gauche sera coupée.
Celle de droite commence à prendre des proportions trop importantes par rapport au reste du nebari : son extrémité sera elle aussi coupée de manière en limiter la vigueur.
Nous ne pouvons intervenir que tous les deux à cinq ans sur le système racinaire, à l’occasion des rempotages. Entre-temps, il n’évolue pas nécessairement de la façon que nous avions appelée de nos vœux.
Dans cet exemple, à gauche, plusieurs racines se sont développées de manière transversale : il est nécessaire de les couper, non sans avoir vérifié l’existence de radicelles capables de continuer l’alimentation de la racine radiale que nous souhaitons conserver.
Les racines exposées à l’air libre ne forment plus de radicelles sur leur partie hors du substrat. Il n’est donc plus possible d’y développer des ramifications.
Lors du rempotage, le choix de la hauteur du collet se pose à nous lorsque celui-ci commence à présenter un aspect intéressant : le rendre visible apporte une satisfaction immédiate, mais le développement de sa forme est stoppé, au moins pour sa partie exposée.
Le travail peut continuer dans la partie enfouie dans le substrat, mais le plan sur lequel se développement les nouvelles racines sera nécessairement en dessous de celui du nebari actuel.
Le travail des racines, comme la taille des branches, engendre nécessairement des plaies sur l’arbre.
Pour les racines enfouies dans le substrat, sous réserves de coupes nettes, l’arbre trouve en général un environnement favorable pour développer de nouvelles radicelles, comme pour des boutures. Mastiquer les plus grosses plaies est cependant prudent, en utilisant du mastic en pate ferme pour éviter qu’il ne se dilue avec l’eau du substrat.
Comme pour les branches, il est préférable de mastiquer également les plaies exposées à l’air libre.
La nouvelle position du collet ne permet pas toujours d’utiliser les mêmes points de fixation des fils d’ancrage de la motte au pot.
Dans le cas où le fil doit passer au-dessus des racines nouvellement exposées, il est prudent de les protéger de la morsure du métal en utilisant un tube plastique (du type tuyau d’aération pour aquarium) ou un morceau de caoutchouc (issu d’une chambre à air, par exemple).
Au prochain rempotage, le nebari se sera endurci et le pain racinaire se sera adapté, nous proposant à nouveau des points de fixation invisibles.
Lorsqu’on expose des racines enfouies dans le sol ou, même sous de la mousse, leur enveloppe extérieure n’est pas habituée au soleil.
Elles absorbent facilement la pluie - ou l’eau d’arrosage - et l’humidité du substrat à tendance à y être attirée, provoquant un aspect plus foncé que le tronc.
Si ce phénomène est inesthétique, il disparait au bout que quelques mois, le temps de la lignification de la surface du nebari.
Au cours de cette période, il est utile surveiller le développement de mousses sur ce milieu qui lui favorable de manière à ne pas retarder ce processus.
20 ans après semis
Vue à hateur du sol
Vue de dessus
18 ans après semis
Vue à hateur du sol
Vue de dessus
18 ans après semis
Vue à hateur du sol
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22 ans après semis
Vue à hateur du sol
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dernière mise à jour : 28 décembre 2024