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EQUIPEMENT POUR DEBUTER LE BONSAÏ
L’offre commerciale de matériel pour amateurs de bonsaï est pléthorique. La quasi-totalité des outils proposés présente une utilité qui répond bien à un besoin particulier, face à une situation spécifique.
Comment s’y reconnaître dans cette profusion ?
Cette rubrique propose trois niveaux d’équipement pour débuter - de l’indispensable à l’utile - que chacun pourra compléter par la suite en fonction de l’évolution de sa pratique.
L’arrosage étant l’opération essentielle à la survie d’un bonsaï, l’acquisition d’un arrosoir ou d’une lance d’arrosage, selon la taille de la collection, est vitale.
Le seul critère est que la pomme possède de nombreux trous extrêmement fins pour permettre la production d’une pluie fine qui ne déplace pas les grains constituant le substrat.
La matière de l’outil importe peu tant que cette condition est respectée.
L’étiquetage de nos bonsaï nous évite bien des soucis.
Combien de fois avons-nous reçu une bouture ou un jeune plan dont nous nous souvenons plus de l’espèce ? Un marquage immédiat après son entrée dans notre collection évite ces interrogations.
Il permet également de repérer les arbres à rempoter, soit avec la gestion de références à travers des fiches ou d’un logiciel, soit en portant l'indication de l’année du dernier rempotage.
La difficulté est de trouver un moyen d'écriture résistant à la pluie, aux rayons ultraviolets et au temps qui passe. Certains feutres le permettent, comme l’usage d’une étiqueteuse à ruban.
Le rempotage, autre opération essentielle au bon développement de nos bonsaï, engendre des projections de terre alentours.
Chez soi, comme dans une salle utilisée par un club, l’utilisation d’un bac de rempotage limite l’effort de nettoyage après l’opération.
Ces bacs existent sous forme rigide ou d’un tapis dont le bord se relève avec des boutons pression. La première version est à privilégier car elle possède, en général, des bords plus hauts qui protègent mieux des projections.
Le choix d’une paire de ciseaux est un sujet délicat. Le premier critère est le métal dont elle est constituée.
Le fer est à éviter absolument.
L’acier (dit acier carbone) est le standard. Il est relativement facile à affuter mais doit être essuyé, séché et graissé régulièrement pour éviter qu’il ne rouille. Pour un outil durable et de qualité, les marques japonaises sont à privilégier.
L’inox s’est largement répandu depuis plusieurs années. Il est plus dur et les lames s’émoussent moins vite. Il ne rouille pas mais impose des pierres à affuter au diamant pour l’aiguisage. Bien que les marques japonaises proposent toujours le meilleur, certains outils d’origine chinoise présentent une alternative acceptable pour des outils constitués de ce métal et des collections pas trop importantes.
La longueur de la paire de ciseaux doit également être prise en considération en fonction de la taille des mains de chacun. Un essai est de rigueur pour les plus petites sous peine d’acheter un outil peu ergonomique, voire inutilisable car impossible à ouvrir suffisamment.
Chaque taille constitue un plaie ouverte dans l’écorce de l’arbre par laquelle les maladies fongiques, les bactéries, les virus, ou les insectes risquent de pénétrer dans les tissus végétatifs actifs d’un bonsaï.
Que se soir sous forme de pâte, de pommade ou liquide, avoir toujours du mastic à portée de main est une mesure préventive indispensable.
Les baguettes sont l’outil de base au rempotage des bonsaï pendant lequel elles permettent l’élimination de la vielle terre comme le démêlage délicat des racines.
Elles peuvent être en bambou (à récupérer dans les restaurants asiatiques), en métal (comme en Corée) ou un peu plus élaborée avec en embout plus agréable pour la pulpe du pouce (deux modèles du bas dans l’illustration).
Qu’on le veuille ou non, un bonsaï passe plus de temps dans des phases de culture qu’en situation d'exposition.
Pendant toutes ces périodes, l’esthétique du pot n’a que peu d’importance au point qu’on n'utiliser que de simples caisses en bois ou de conteneurs en plastique.
Le moment du passage en pot d’exposition est associé à la maturité de l’arbre et à un aboutissement des travaux sur son esthétique.
Entre-temps, seules les dimensions des pots successifs ont de l’importance pour assurer la bonne santé de l’arbre tout en tendant très progressivement vers celles du pot d’exposition imaginé pour le futur.
Le choix d’un pot d’exposition est l’ultime étape dans la création d’un bonsaï.
Il participe pleinement à son esthétique et en est partie intégrante : un bonsaï est l’alliance d’un arbre et d’un pot.
Il répond à de nombreux critères qui nécessitent que l’arbre soit relativement abouti pour trouver la bonne harmonie.
Pour les plus beaux bonsaï, plusieurs années peuvent être nécessaires pour trouver le bonne alliance. Il est parfois intéressant de faire appel à un potier pour une fabrication sur mesure.
Le tamisage des substrats permet de séparer plusieurs granulométries et d’éliminer la poussière qui peut, si elle est conservée, diminuer la capacité de drainage et entraver la circulation de l’air dans le pot.
Dans les clubs, les substrats sont souvent préparés à l’avance mais dès que l’on souhaite constituer ses propres mélanges, les tamis deviennent indispensables.
Ils existent en différents diamètres - de 20 à 40 centimètres - et sont en général livrés avec plusieurs grilles présentant des mailles de tailles différentes : 2, 5 (ou 4,5), et 7 millimètres.
Ces dimensions correspondent bien à la plupart des usages.
Cependant, pour répondre aux besoins des plus petits bonsaï (mini, «mame», ou même «shohin»), il parfois nécessaire de disposer d’une grille dont les mailles sont calibrées à 1 millimètre seulement. On ne les trouve qu'avec des tamis de 20 centimètres.
Après les ciseaux, la pince concave est le second outil essentiel pour la mise en forme d'un bonsaï. Elle prend le relais des ciseaux lorsque de diamètres des branches est trop important pour ces derniers.
Bien utilisée, elle permet aux plaies de bien se refermer pour - à terme - devenir quasiment invisibles à l’œil non exercé.
Comme pour les ciseaux, le fer est à éviter absolument.
L’acier (dit acier carbone) est aussi le standard. L’affutage d’une pince concave demande un peu plus d’expérience que pour celui une paire de ciseaux du fait de la forme des lames. L’outil doit être essuyé, séché et graissé régulièrement. Les marques japonaises sont à privilégier.
Si celles du pays du soleil levant proposent les meilleures pinces en inox, certaines marques d’origine chinoise sont acceptables pour des outils constitués de ce métal, en cas d'usage occasionnel.
Comme pour les ciseaux, les dimensions de l’outil sont à choisir en fonction de ce que permet la taille de nos mains.
Le rôle de la pince à jin est de créer des bois morts sur les bonsaï.
Elle présente cependant d’autres intérêts comme outil à tout faire, comme pour la fixation des arbres aux pots avec des fils d’aluminium, ou la ligature.
En tout état de cause, il faudra en réserver un exemplaire pour sa vocation initiale afin d’en préserver les qualités.
Les critères de choix demeurent identiques à ceux applicables aux autres outils métalliques.
Les pincettes interviennent dans les travaux d’entretien des bonsaï à la fois pour éliminer les bourgeons mal placés avant qu’ils ne se développent, pour enlever des aiguilles sur les branches des conifères, ou pour supprimer les herbes indésirable et les mousses qui poussent à la surface des pots.
Les pincettes étant surtout destinées à un usage en milieu humide, les modèles en inox sont à préférer.
Des mousses et des lichens se développent inévitablement sur les branches et les troncs des bonsaï. Les brosses servent à les enlever.
Celles en métal (laiton, inox) sont à réserver aux bois morts, celles en nylon au nettoyage de l’écorce.
Elles sont disponibles dans différentes formes permettant d’atteindre des endroits plus ou moins difficiles d’accès.
Au cours de leur utilisation, les outils de taille accumulent de la sève sur leurs lames, ce qui les rend moins agréables à l'usage et réduit leur efficacité. Ce phénomène est encore plus marqué lors des travaux sur les résineux.
Les gommes de nettoyage permettent d’éliminer facilement ces résidus. De plus, elles possèdent une petite mais réelle capacité d’aiguisage qui limite le nombre de séances d’aiguisage nécessaires au cours d’une saison ... à condition de les utiliser régulièrement après chaque séquence de travail.
Il est préférable de sélectionner des gommes prévues pour être nettoyées à l’eau : celles dont l’utilisation est recommandée avec de l’huile s’encrassent plus facilement.
La truelle est un petit outil qui a une grande utilité lors du rempotage ou de l’entretien du substrat : il permet de le tasser dans le pot et d’obtenir une surface parfaitement plane, gage d’un arrosage bien réparti.
Elle est à utiliser uniquement sur substrat sec : si ce dernier est mouillé, la pression exercée risque de désagréger ses grains, en particulier ceux d’akadama, mettant à mal nos efforts de tamisage pour éliminer la poussière.
Un bonsaï, tel une sculpture, doit pouvoir être admiré de tous les côtés, même si une face est en général privilégiée.
Un plateau tournant est bien utile lors des travaux de taille, de mise en forme et d’entretien : il permet de modifier facilement le point de vue sans soulever le pot.
Pour les bonsaï les plus lourds, il est également utilisé pour modifier, sans effort, le côté exposé au soleil lorsque l’arbre est sur son étagère, permettant un développement plus homogène de sa ramure.
Dans ce second cas, les roulements sont peu sollicités : un simple plateau en plastique est suffisant. Pour la mise en forme, en revanche, il est préférable de choisir un modèle plus résistant, en bois, résine, ou fonte d’aluminium.
Certains plateaux comportent une vis de blocage empêchant le plateau de tourner. Elle est d’une utilité marginale dans la mesure où il suffit, en cas de nécessité, de poser l’arbre directement sur la table pour obtenir le même résultat.
Un substrat en bon état est constitué d’un mélange de petits grains laissant passer l’eau et l’air.
A l’automne, les feuilles et les aiguilles qui tombent à sa surface peuvent en diminuer les qualités, comme transporter des maladies fongiques qui patienteront jusqu’au prochain printemps pour reprendre de plus belle. Il est donc préférable d’éliminer les feuilles mortes.
Un petit balai traditionnel, ou un pinceau plat, facilite le travail en permettant un travail rapide et efficace, sans déranger la structure de la surface du sol.
Pour la même raison, il peut également être utile au moment du rempotage pour atteindre un premier niveau de nivelage du substrat dans le pot.
La taille est une opération récurrente dans la mise en forme et l’entretien d’un bonsaï.
Plus les lames sont tranchantes, moins l’arbre a besoin de déployer d’efforts pour colmater les brèches ouvertes dans sa protection naturelle face aux agressions extérieures : l’écorce. Avec des lames émoussées, le tissus végétatifs sont écrasés plutôt que coupés. On peut faire le parallèle avec les outils chirurgicaux qui sont particulièrement tranchants pour la même raison.
Si les gommes de nettoyage peuvent parfois suffire pendant une petite période, un affutage régulier est toujours nécessaire.
Les pierres à affuter existent dans des matières et des tailles différentes. Leur choix est dirigé par la nature de l’acier des outils utilisés et les dimensions de leurs lames.
Les outils en acier présentent l’inconvénient de pouvoir rouiller s’ils ne sont pas bien séchés après chaque séance de travail. Un léger graissage des lames permet de les préserver du contact avec l’air.
Comme pour tout dispositif mécanique, les points d’assemblage et de friction doivent être graissés pour assurer leur bon fonctionnement et leur durabilité.
Dans ces deux cas, une huile d’entretien pour sécateurs de jardinage, répondant aux même besoins, est une bonne solution.
L’huile de camélia, traditionnellement utilisée au Japon pour entretenir les sabres des samouraï, peut également apporter à l’esthétique des pots non émaillés : elle leur donne une belle patine veloutée. Il s’agit d’une huile dite «sèche» qui pénètre bien et ne donne pas de sensation de gras au toucher. Elle peut également être utilisée pour les outils.
Les godets sont pratiques pour répartir le substrat dans le pot au cours rempotage.
Ils sont disponibles dans différents diamètres, à choisir selon la taille du pot.
Certains sont équipés d’un tamis qui permet d’éliminer, jusqu’au dernier moment, les reliquats de poussière préjudiciables aux qualités de respirabilité et aux capacités de drainage du substrat.
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dernière mise à jour : 28 décembre 2024