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DEMOUSSER LE POT D'UN BONSAÏ
En dehors de périodes d’exposition, la mousse à la surface des pots présente des inconvénients significatifs pour l’entretien et même la santé de nos arbres (cf. Faut-il conserver les mousses à la surface du pot d'un bonsaï).
L’application de produits chimiques qui risqueraient de ruisseler dans le substrat n’est pas une solution envisageable : ils seraient néfastes à l’écologie du pot et au bonsaï lui-même.
La mousse de possède pas de racines au sens propre, celles qui lui permettraient de capter eau et en nutriments ; elle se fixe à un support à l’aide de filaments (rhizoïdes) qui n’ont pas d’autre rôle.
Son alimentation est uniquement assurée par ses feuilles (fine couche verte en haut de l’illustration).
Au cours de sa croissance, les nouvelles feuilles viennent recouvrir les anciennes qui meurent et constituent une couche sous la partie vivante (couches brun clair et foncé sous la partie vivante dans l’illustration). C’est de cette manière que se sont formée les tourbières.
Pour remettre nos pots en état, il est nécessaire d’enlever l’intégralité de ces couches, vivante et morte.
Bien que n’étant pas toujours présentée comme tel, cette pincette est un excellent outil pour démousser les pots, en particulier, et pour les désherber, en général.
La spatule, à gauche sur l’illustration, est légèrement inclinée par rapport à l’axe de l’outil et se termine en pointe. Elle présente des bords biseautés sur la face tournée vers le haut, sans qu’ils ne soient tranchants.
La qualité préhensile de la pincette en elle-même est renforcée par un rainurage des extrémités.
En inox et d’un prix modeste, sa conception est idéale pour les droitiers, peut-être moins pour les gauchers.
Lorsque la mousse recouvre entièrement le pot, il est possible de l’enlever par plaques entières.
Il suffit de pénétrer sous la mousse au plus près de tronc avec l’extrémité pointue de la spatule , puis de se servir de son côté biseauté pour passer sous sa base (partie ancienne brune comprise). En tirant doucement vers l’extérieur du pot, un plaque se détache facilement.
Il est nécessaire d’éviter le racler les éventuelles racines de surface que l’arbre pourrait avoir développé sous la mousse.
Il est également préférable de ne pas couper les tiges des autres plantes indésirable qui auraient poussé à travers : mieux vaut les éliminer avec leurs racines.
Lorsque la mousse n’est pas présente de manière continue sur le pot, le côté pincette de l’outil permet de retirer les différents fragments.
Comme pour le désherbage, il est possible de décompacter la surface du substrat en la piquetant avec la pincette pour faciliter l’opération et s’assurer d’avoir extrait toute la mousse, y compris ses rhizoïdes. Il faut simplement éviter de faire ressortir les fines racines superficielles du bonsaï.
Au cours de ces opérations, les rainures des mors de la pincette s’encrassent les rendent très vite moins efficaces : il fait les nettoyer régulièrement.
La mousse possède deux modes de reproduction différents ; sexuée et par fractionnement.
Le premier passe par des spores portés par des capsules situées à l’extrémité de petits filaments et qui sont dispersé par le vent : nous n’avons pas de moyen pour nous en prémunir.
Le second permet à la mousse de se développer à partir de fragments, même tout petits et desséchés. Il est donc nécessaire de les éliminer tous de la surface du pot qui, à l’issue de son nettoyage, ne doit plus faire apparaître de nuance de vert.
Pour la même raison, le transfert d’une partie de la couche du substrat d’un côté à l’autre du pot (pour combler un vide, par exemple) risque de répartir et de cacher des fragments de mousse qui en profitera pour se développer sur toute la surface.
L’espace libéré par l’opération peut être complété par du substrat neuf de la même nature que celui déjà présent dans le pot et qu’on a pris soin de mettre de côté au moment du rempotage.
Un léger tassement permettra au nouveau substrat d’adhérer plus facilement à l’ancien.
La surface du pot est maintenant un milieu ouvert qui va inévitablement inciter de nouvelles plantes indésirables à de développer. Pour certaines d’entre, les graines étaient déjà présentes dans le substrat mais mais la mousse bloquait leur germination ; d’autres profiteront de l’aubaine pour s’y déposer. Comme pour un « semis à blanc », elles seront faciles à déraciner dans les tous premiers stades de leur tentative d’installation.
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dernière mise à jour : 26 septembre 2024