Attention : si vous accédez au site avec l’adresse «chemin-des-vignes.pagesperso-orange.fr», pensez à modifier votre lien.
La redirection automatique vers «pbonsai.fr» ne sera plus active à partir du 5 septembre 2024 !
MON BONSAÏ DOIT-IL ETRE REMPOTE ?
A chaque printemps, une question se pose de manière récurrente pour chacun de nos bonsaï : faut-il rempoter cette année ou attendre l’année prochaine ?
La culture d’un bonsaï repose sur un subtil équilibre entre les racines et la ramure de l’arbre ; le développement de unes influence l’autre, et réciproquement.
Un substrat ouvert et adapté à l'espèce et à l'avancement du bonsaï favorise la croissance des racines (indispensable au métabolisme de l’arbre) et, indirectement, le bon développement des branches. Il permet d’éviter la pourriture des racines - un des maux les plus dangereux pour nos arbres – et, en cas de dégradation de l’état de santé d’un bonsaï, d’éliminer les causes racinaires de notre réflexion, facilitant ainsi le diagnostic.
Le premier signe - le plus évident - est la qualité de drainage du substrat : si l’eau ne pénètre pas en moins de 5 secondes dans la terre, les racines ont colonisé tout le pot ou le substrat est dégradé.
La réponse est alors évidente : il faut repoter.
Pour les arbres les plus jeunes (plans ou pré bonsaï), le rempotage fait partie intégrante du processus de formation ; la création du pain racinaire au cours des premiers rempotages est essentielle à leur avenir en tant que bonsaï.
Un rempotage annuel, ou bisannuel est souvent nécessaire.
Autre signe sur les arbres relativement matures : le mode de développement de l’année dernière, bien visible au moment de la taille d’hiver.
Si la croissance de la ramure est particulièrement déséquilibrée avec quelques pousses fortes et de nombreuses pousses faibles, c’est vraisemblablement que le pain racinaire présente des racines trop fortes par rapport aux autres.
Un rempotage avec réduction des plus fortes est sans doute nécessaire.
Le développement des racines influençant celui des branches, un comportement inattendu dans le mode de croissance des branches peut provenir de celui des racines, comme leur chignonage à l’intérieur du pot.
Un contrôle est nécessaire.
Pour les conifères fertilisés normalement, un signe particulièrement patent en cette saison est la couleur des aiguilles : une dominante vert-jaune, voire jaune, indique souvent un étouffement des racines.
Le rempotage est alors indispensable.
En regardant sous le pot, les grilles de drainage sont facilement visibles.
La présence de racines passant à travers elles indiquent que l’arbre recherche de l’eau et de l’air à l’extérieur de l’espace que nous leur avons attribué.
Lorsqu’un arbre est placé normalement sur une table, le dessous du pot est suffisamment ventilé et les radicelles meurent au contact direct de l’air. Si elles se développement malgré tout en dehors de l’enceinte du pot, c’est alors le signe que le bonsaï doit être rempoté.
Si la question du rempotage continue à de poser à ce stade, il est utile de sortir la motte du pot pour examiner de plus près le pain racinaire.
Un motte détrempée (dans des conditions climatiques normales) confirme un mauvais drainage et incite au rempotage.
Un pot complètement rempli de racines, au point de rendre l’extraction de l’arbre difficile a les mêmes conséquences.
Enfin, l’odeur à l’intérieur du pot est un bon indicateur. Elle doit être neutre ou offrir des senteurs de sous-bois ou de champignon sur un arbre bien mycorhizé. Une mauvaise odeur de pourriture est, plus que tout autre, un signal impératif de rempotage.
Sujets associés
Copyright © 2008-2024 - Tous droits réservés
dernière mise à jour : 26 septembre 2024