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BONSAÏ : OBJECTIF SANTE
Si la mise en œuvre des bonnes pratiques de culture des végétaux en pot sont nécessaires, certaines autres, spécifiques aux arbres en général, et aux bonsaï en particulier, doivent être prises en compte.
Le choix des espèces que nous travaillons en bonsaï est essentiel : il permet de travailler des arbres adaptés aux conditions de culture que nous sommes en mesure leur apporter.
Les arbres tropicaux nécessitent des conditions particulières de température, humidité et durée d’ensoleillement. Les tentatives d’entretien de ces espèces à l’intérieur d’habitation modernes conduit le plus souvent à la mort du végétal et au découragement de l’amateur.
Dans une moindre mesure et malgré le réchauffement climatique, la culture d’espèces méditerranéennes dans des climats plus froids et plus humides demande la mise en œuvre de serres froides.
Le positionnement de nos bonsaï est un facteur de bonne santé : il s’agit d’adapter la durée et la période d’ensoleillement en fonction de leurs besoins.
Un écartement suffisant entre eux permet à l’air de circuler et de limiter la propagation des maladies et le développement des insectes nuisibles.
Le mélange des espèces sur les étagères, si tant est qu’elles demandent les mêmes conditions climatiques, évite la prolifération des ravageurs spécifiques à chacune d’entre-elles.
Afin de ne pas défavoriser le développement de certaines branches, le fait de tourner régulièrement les pots permet d’homogénéiser la quantité lumière reçue par la ramure, même si la face de l’arbre n’est pas toujours présentée au regard du visiteur.
La santé d’un arbre passe toujours par la santé de ses racines qui assurent la très grande majorité de son alimentation en eau et en nutriments.
Si le substrat doit présenter les qualités requises pour la culture des végétaux en pots (drainage, respirabilité, durabilité et capacité à retenir les nutriment), il est également nécessaire qu’il soit adapté aux besoins de l’espèce.
Ainsi, les azalées nécessitent un sol acide, comme les pins ont une aversion à l’excès d’eau (certains plus que d’autres, comme le Pinus parviflora – pin blanc du Japon).
Si la fréquence de l’arrosage peut réguler l’humidité du substrat, il est plus difficile de la faire pendant les périodes pluvieuses de l’année. Le choix d’un substrat très drainant permet d’en reprendre la maîtrise.
Dans l’espace réduit de son petit pot, le système racinaire du bonsaï doit être au maximum de ses capacités d’assimilation des ressources disponibles.
Les plus grosses racines jouent deux rôles principaux : permettre à l’arbre de s’ancrer fermement dans le sol, d’une part, et assurer la circulation du flux de se sève avec les plus petite, d’autre part.
L’ancrage au sol n’est pas un sujet pour les bonsaï que nous attachons au pot : celles qui assurent cette fonction ne sont donc pas utiles.
Celles qui permettent la réparation du flux de sève occupent de la place dans le pot sans assurer directement l’alimentation de l’arbre : seules les plus fines le font.
On cherche donc à les éliminer les racines lignifiées pour favoriser le renouvellement permanent des radicelles.
Au sein d’un pot arrosé régulièrement, les nutriments présents dans le sol disparaissent complètement après une quinzaine de jours.
Si l’arbre, via la photosynthèse, produit seul les glucides dont il a besoin, les nutriments sont cependant nécessaires à la bonne santé de l’arbre en lui permettant de construire ses cellules.
En leur absence, les branches situées au plus près du tronc sont abandonnées par l’arbre qui concentre l’utilisation des ressources disponibles sur les parties les plus actives, celles situées à l’extrémité des branches.
La capacité de l’arbre à produire des glucides diminue avec sa masse foliaire ; affamé, il moins apte à se développer à résister aux maladies.
La végétation s’éloigne de plus en plus du tronc ; la compacité – une des qualités recherchées sur un bonsaï - disparait.
Un apport maîtrisé d’engrais, selon les saisons et les espèces, est un réel impératif pour la santé de nos arbres.
Si, malgré les précautions prises, des maladies ou des insectes ravageurs apparaissent, il est nécessaire de les traiter.
La taille réduite d’un bonsaï et l’accessibilité de ses branches offrent la possibilité d’éliminer les insectes manuellement, si les colonies ne sont pas trop développées.
Dans le cas contraire, comme pour les maladies, il devient nécessaire de mettre en œuvre des traitements phytosanitaires en appliquant les recommandations du fabriquant : les doses à appliquer sont bien celles indiquées. La taille du végétal n’intervient pas ; ce sont les maladies ou les insectes que l’on cherche à éliminer et leur sensibilité au traitement sont les mêmes, que l’arbre soit petit ou grand.
Dans la cadre d’une législation devenue extrêmement restrictive, l’efficacité des traitements est réduite par rapport à l’arsenal chimique proposé il y a quelques années. Les insectes auxiliaires sont difficiles à utiliser dans la cadre d’une collection de bonsaï ne présentant pas le volume de nourriture nécessaire à leur survie.
La prévention est d’autant plus nécessaire.
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dernière mise à jour : 28 août 2024