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FORMES ET STYLES DES BONSAÏ
Au moment de la mise en forme d’un bonsaï, on peut se retrouver dans un abîme de perplexité face à un arbre brut ou dont la conception initiale a été détériorée par une perte de branches. Il peut alors être utile de revenir aux styles de bonsaï codifiés et issus de la tradition qui, sans devoir constituer une contrainte, peuvent servir de source d’inspiration.
Un tronc, cime à l'aplomb de la base
Le style droit formel se caractérise par un tronc vertical, une réparation uniforme des racines autour du tronc (en étoile), une bonne conicité du départ des racines à la cime et une répartition spiralée des branches autour du tronc.
Les espèces les plus adaptées sont celles qui développement un bourgeon terminal dans l’axe de la pousse de l’année précédente. Elles nécessitent un remplacement fréquent de la cime, en substituant à celle du moment une petite branche latérale qui est ligaturée en position.
Cette silhouette pourrait être celle d’un pin ou d’un épicéa poussant dans la montagne, à l’abri de vents dominants trop marqués. L’inclinaison des branches, plus importante à la base qu’à la cime, est provoquée par l’accumulation de neige pendant les hivers successifs.
Pour un arbre solitaire de plus basse altitude, les branches sont plus horizontales. Les plus anciennes, situées plus près du sol, ont pu se développer plus largement avec le temps.
Dans les forêts également les arbres se développement verticalement pour parvenir à exposer leur feuillage à la lumière. Les branches basses sont inexistantes et les troncs sont plus fins.
Une cime positionnée au-dessus du départ des racines, leur réparation uniforme en étoile autour du tronc, une conicité marquée de la base au faîte, et des ruptures dans la ligne du tronc définissent ce style.
La difficulté souvent ignorée est de donner un aspect tridimensionnel à la ligne du tronc qui ne doit pas se situer dans un seul plan. Les ruptures les plus esthétiques sont franches et marquée et non des courbes molles.
Les branches sont toujours situées à l’extérieure des courbes ; celles qui poussent à l’intérieur, cachées à la lumière du soleil, finissent toujours par mourir.
Le positionnement des premières branches est essentiel : elles soulignent le mouvement du tronc.
Le style en balai est caractérisé par une cime se situant au-dessus du départ des racines, leur réparation uniforme en étoile autour du tronc, un tronc dont seul un tiers et visible et un dôme de végétation.
Si ce style peut sembler naïf, il correspond cependant assez bien à un arbre de plaine poussant seul au milieu d’une prairie.
Il magnifie, en hiver, les espèces caduques développant une fine ramification, comme les ormes.
Un tronc, cime excentrée
Ce style présente une cime décalée par rapport à la verticale de la base des racines, un tronc droit ou légèrement sinueux, une répartition des racines plus importantes à l’opposé du côté duquel penche de tronc, et un végétation plus importante de ce même côté.
L’arbre a peut-être été penché à la suite d’un éboulement de terrain.
Les racines opposées se renforcent pour ancrer l’arbre au sol. Les branches sous le tronc se retrouvant moins exposées à la lumière se développent moins bien que celle situées à l’extérieur dui profitent du soleil.
Un vent constamment dans une même direction ou une paroi surplombante peuvent également former des arbres dans ce style.
Les conséquences sont les mêmes sur les racines, mais la végétation se concentre dans la zone opposée au vent. Les branches situées de l’autre côté se courbent pour se déployer dans le même sens.
Ce style représente un arbre soumis à des vents venant toujours du même côté.
Le tronc est incliné à sa base et toutes les branches suivent la même direction. Celle qui tentaient de pousser du côté exposé au vent sont courbées, comme le tronc, pour rejoindre la direction des autres.
Le style dit du « lettré » se réfère à un trait de calligraphie japonaise.
Le tronc est en général fin et sa conicité n’est pas une priorité.
Le relative liberté du style n’est cependant qu’une illusion : parvenir à obtenir un arbre de qualité dans ce style demande une réelle approche esthétique du concepteur, sans réelle référence à des arbres communément rencontrés dans la nature.
Un bonsaï de style droit informel peut également être qualifié de « lettré » selon le volume de sa végétation et l’emplacement de ses branches.
Un tronc, cime basse
Dans ce style, le départ du tronc est vertical, mais le tronc présente une rupture qui l’incline sur le côté jusqu’à ce que son extrémité se trouve au niveau des racines, jamais en deçà du pot.
Il représente un arbre poussant sur le flanc d’une montagne dont les éboulements successifs ont courbé ou cassé les branches verticales et abaissé celles qui tentaient d’aller vers le haut.
Cime décentrée
Végétation à l'extrémité
Le style cascade présente les mêmes caractéristiques que celui de la semi-cascade, à l’exception de l’extrémité du tronc qui se situe sous le niveau du départ des racines.
Dans la nature, les arbres présentant ces caractéristiques poussent le long de falaises où ils sont soumis, à la fois, aux éboulis et au poids de la neige en hiver.
La végétation peut se répartir de la même façon que sur les semi-cascades.
Vue de face, la végétation d’un cascade, comme d’une semi-cascade, s’étale de part et d’autre du tronc.
Plusieurs troncs, une seule base
Souvent qualifiés de parent-enfant, les deux troncs de ce style partent de la même base racinaire. Le plus grand pousse droit tandis que le plus petit est penché, à la recherche de la lumière. La végétation de répartit tout autour du duo, l’espace entre les deux faisant apparaitre moins de feuillage, faute de soleil.
En ajoutant un tronc au double, on obtient un triple. Les trois troncs partent toujours d’une même racine. Ils sont de dimensions différentes et ne sont pas disposés dans un même plan.
Des styles dérivés existent : ils sont composés d’un nombre toujours impair de troncs.
Le style en radeau représente un arbre tombé à terre et ayant survécu à la chute. Les branches côté ciel se développent tandis que celle du côté terre se sont cassées et marcottées, formant de nouvelles racines qui prennent progressivement le relai en remplacement de la base initiale.
Plusieurs arbres
Les paysages sont aux origines même du bonsaï. Ils portent le nom de Penjing en chinois et de Saïkei en japonais. S’ils comportent des figurines, ils sont dénommés Bonkei.
Ce style comporte souvent des roches, symbolisant des montagnes et des espaces vides, parfois remplis de sable, pour représenter des rivières.
Les forêts sont constituées d’un nombre impair d’arbres. Tous les troncs doivent être visibles de la face du groupe ; les espacements entre chacun d’entre eux sont différents. L’impression de profondeur est donnée par le diamètre des troncs : les plus fins sont à l’arrière.
Au-delà du nombre de troncs et du positionnement de la cime, d’autres critères, liées à la forme du tronc et des racines permettent de dénommer les styles. On peut donc considérer qu’un bonsaï peut être la combinaison de plusieurs styles.
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dernière mise à jour : 28 août 2024