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FORETS EN BONSAÏ
Créer une forêt en bonsaï est fascinant : cela nous ramène à nos expériences de promenades enfantines et nous donne une excellente occasion d’utiliser les bonsaï qui ne pourront pas devenir des solitaires de bonne qualité.
Traditionnellement, les forêts bonsaï sont constituées d'un nombre impair d'arbres, idéalement des nombres premiers (5, 7, 11, 13, 17, 23, ...)
Rechercher des exemples dans la nature pour constituer une forêt n’est pas simple en Europe : la quasi-totalité des forêts ont subi la main de l’homme.
Même si certaines nous semblent magnifiques (les chênes de Tronçais, les pins des Landes, …), elles ont été, en fait, plantées à des fins militaires, commerciales ou d’assainissement.
Il ne nous reste donc que nos choix esthétiques.
En forêt, les arbres recherchent la lumière, favorisant ainsi une croissance verticale, avec peu de branches basses.
La création d’une forêt bonsaï est donc une excellente occasion d’utiliser les arbres qui ne pourront pas devenir des solitaires de bonne qualité, faute de branches suffisamment bien disposées dans le premier tiers du tronc.
S’il est possible de constituer des forêts avec la quasi-totalité des espèces traditionnellement formées en bonsaï et la plupart des arbres de nos régions, il est nécessaire de prendre en compte plusieurs impératifs.
La vraisemblance : créer une forêt de pommiers n’est pas très crédible.
La culture : mélanger des espèces nécessitant beaucoup d’eau avec d’autres susceptibles de subir un pourrissement des racines dès que l’humidité est trop importante, voue la forêt à un dépérissement rapide. Il en est de même en matière de constitution et d'acidité des substrats.
Les mycorhizes : chaque espèce vie en symbiose avec ces champignons. Mélanger des espèces vivant avec des endo-mycorhizes avec d’autres nécessitant des ecto-mycorhizes finira par la victoire d’une des deux espèces … et la disparition de l’autre. Les forêts chênes-hêtres, les plus répandues, vivent avec les mêmes champignons symbiotiques.
Le choix est principalement esthétique.
La persistance des conifères (hors mélèzes) en hiver est à opposer aux changements de couleurs des caducs, au rythme des saisons.
Une forêt de conifères prend cependant plus de temps à devenir mature qu’une forêt d’arbres à feuilles caduques.
Le but, avec une forêt bonsaï, est de reconstituer l'impression de profondeur et de mystère que nous ressentons face à une réelle forêt.
Le nombre d’arbres étant limité, il faut exploiter chacun d’entre eux de manière optimale en s’assurant que chaque tronc est visible de la face principale de la forêt.
L’espace étant également restreint, la perspective naturelle ne peut s’exprimer qu’en agissant sur la taille et le diamètre des troncs : le plus gros en avant, les plus fins à l’arrière et sur les côtés.
Il faut donc de disposer d’arbres d’âges différents, en léger surnombre par rapport à l’objectif final, de façon à pouvoir effectuer des vrais choix au moment de la création de la forêts … et ne pas chercher simplement à utiliser tout le stock disponible.
Il est également possible de jouer sur la répartition en différents groupes, chacun d’entre eux reprenant les règles générales (les plus gros en avant, …) et chaque groupe s’associant aux autres dans cette logique de perspective.
Le pot joue également un rôle important : il est préférable de le choisir peu profond de manière à qu’il participe naturellement à l’effet de perspective. Ce choix élimine naturellement certaines espèces qui nécessitent un minimum de profondeur de substrat. Les formes sont ovales, rectangulaires ou plus libres avec l’utilisation de pierres naturelles ou reconstituées.
Les principes d’esthétique généraux s’appliquent également sur les forêts : on évite la symétrie en favorisant les points forts de la composition.
Les axes de symétrie du pot ovale, généralement utilisé pour les forêts, sont figurés en pointillés rouge : on évite d’y planter des arbres et de constituer des groupes identiques de part et d’autre.
Les pointillés verts indiquent le lignes de partage du pot en tiers ; les disques de la même couleurs indiquent les points forts de la composition où se situeront un ou plusieurs des arbres principaux de la forêt.
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dernière mise à jour : 30 novembre 2024