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DU PENJING AU BONSAÏ
Le bonsaï prend son origine en Chine où des légendes remontant au I ou II siècle font mention de penjing (paysage sur un plateau). Les premières images conservées datent, quant à elles, du VII siècle ...
Le bonsaï prend son origine en Chine où des légendes remontant au I ou II siècle font mention de penjing (paysage sur un plateau). Les premières images conservées datent, quant à elles, du VII siècle.
Le penjing s’est développé sous l’impulsion du taoïsme, puis du bouddhisme, les moines y voyant un support à la méditation, en relation avec la nature.
Au cours des siècles suivants, les chinois ont créé de nombreux styles, partout dans l’Empire, qu’on a tendance à vouloir classer actuellement selon cinq grandes écoles.
Aux environs du X siècle, avec l’expansion chinoise en Asie, le bonsaï arrive au Vietnam où il prend le nom de Hòn Non Bộ (paysage miniature) ; il dérive directement du penjing chinois.
Entre le VII et le X siècle, le penjing arrive au Japon. Les premières traces picturales datent du XII siècle.
A cette époque, les échanges entre Chine et Japon sont importants : les érudits japonais vont étudier en Chine et rapportent avec eux, entre autre, le bouddhisme, qui deviendra zen, et les penjing, comme support à la pratique religieuse.
Les arbres sont alors principalement collectés dans la nature ; ils sont choisis pour exprimer la force de la vie face à la dureté des éléments et de la nature.
Au début du XIX siècle est défini le terme bonsaï, dans son acception actuelle (plantation d’arbre(s) sur un plateau).
Les styles japonais sont alors codifiés, comme autant de représentations des arbres rencontrés dans la nature dans des environnements typiques (plaine, montagnes, falaises, bord de mer, …).
Le bonsaï connait alors un grand succès populaire. Les arbres disponibles pour le prélèvement devant plus rares, les entreprises commerciales (en général familiales) de production de bonsaï se développent.
L’occident découvre les bonsaï à la fin du XIX siècle et au tout début du XX siècle avec de grandes expositions :
- 1876 à Philadelphie à la Centennial Exposition,
- 1878, 1889 et 1900 avec les expositions universelles de Paris,
- 1910 à Londres avec la Japan-British Exhibition,
- 1925, encore à Paris, avec l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes.
C’est alors la grande mode du Japon qui rayonne dans tout le milieu artistique.
Le monde connait ensuite les périodes troublées des deux guerres …
Le bonsaï trouve un réel développement en France à partir du début des années 1980 pendant lesquelles quelques précurseurs parisiens se chargent d'en assurer la promotion dans l'hexagone.
De nos jours, le bonsaï connait un réel développement dans le monde entier.
Il suffit de lancer une recherche sur un moteur de recherche sur le web ou les blogs pour s’en convaincre : les résultats se comptent en dizaines de millions ; autre signe significatif, les sites marchands fleurissent pour atteindre plusieurs milliers.
Face à une désaffection certaine des jeunes générations japonaises, le transfert de savoir-faire est devenu une réelle préoccupation pour les anciens : les conférences à l’étranger et les écoles ouvertes aux occidentaux sont devenues courantes. Même le gouvernement japonais a pris des mesures de conservation de cette culture en mettant en place une classification des bonsaï allant jusqu’à la notion de « Trésor national ».
Les amateurs – et les professionnels – se structurent au niveau mondial avec des fédérations qui organisent l’enseignement, des congrès et des salons (Fédération Française de Bonsaï, European Bonsai Association, Bonsai Club International, Word Bonsai Friendship Federation, …). Des « stars internationales » voient le jour, qui interviennent sur de larges zones géographiques pour des conférences et des démonstrations.
Les occidentaux développent de réelles nouvelles approches en utilisant des espèces qui sont autochtones dans leurs régions, se démarquent peu à peu des styles traditionnels japonais et adaptent leurs méthodes d’enseignement à des approches plus « cartésiennes » et scientifiques ». Ils se démarquent ainsi de la pure approche de l’apprentissage auprès d’un « maître », plus liée à une culture orientale.
La pratique de la « magie » de l’arbre miniature devient, dans un monde où l’information devient largement disponible et facilement accessible, à la portée de tous.
Les nombreux clubs permettent de mettre la théorie en pratique, tout en partageant une passion avec d’autres.
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dernière mise à jour : 28 décembre 2024